Les mouvements d’éducation populaire et les associations sont des acteurs historiques des politiques de jeunesse, notamment dans la lutte contre la violence, les discriminations et pour l’égalité filles-garçons. Entre les transformations des modes de financement – caractérisés par la nécessité de répondre aux appels d’offre de l’État, et donc de s’approprier la commande publique, comme l’analyse Simon Cottin-Marx,– et celles de la formation et du marché du travail dans le secteur associatif (décrit notamment par Manon Pesle), les structures d’éducation populaire connaissent des évolutions, que ce soit dans leur structuration ou dans la construction des projets en direction des enfants et des jeunes en fonction des besoins repérés sur les territoires. Une association mettant en œuvre le plan de lutte contre les discriminations d’une ville (Ville d’Aubervilliers), concrétisant l’éducation à l’empathie à l’école afin de lutter contre le harcèlement (Fédération Aroeven), ou encore un mouvement d’éducation populaire, dirigé par des jeunes de milieu rural, expérimentant des actions afin de proposer des espaces et des temps de débats, de formation et de dialogue sur la question du genre et des sexualités (MRJC), sont autant de démarches de recherche-action ou de recherche évaluative menées par le LEPPI.